Le plancton vivant dans un aquarium d'eau de mer
- Le 18/04/2017
- Dans La microfaune en aquarium récifal
Le plancton vivant dans un aquarium d'eau de mer
Une simple loupe collée contre la vitre d'un aquarium d'eau de mer dont on a coupé le brassage suffit à révéler la présence de plancton vivant, donc de microfaune Ce moyen basique d'observation ne permettra pas bien entendu d'apercevoir en détail les micro-organismes planctoniques mais il suffit à trahir la présence en masse des plus "gros" d'entre-eux. Cela suffit au moins à évaluer la présence ou non de plancton vivant dans le bac. Déjà, on peut dire qu'une eau dépourvue de la moindre particules en suspension n'est pas bon signe ; au contraire, on doit y voir une multitude innombrable de minuscules particules blanchâtres. Ces dernières, selon leur masse volumétrique, tendent soit à monter doucement vers la surface, soit à descendre vers le fond. Avec un peu d'attention, en fixant un groupe de ces particules, on s'aperçoit que certaines d'entre-elles ne suivent pas la direction de l'ensemble des autres particules ou se déplacent à une vitesse différente.
En y regardant encore de plus près, ou plutôt avec encore plus de concentration, on commence à distinguer que ces particules plus libres de leur dynamique que leurs voisines sont en fait des "petites bêtes". Selon les performances de notre loupe on peut même parvenir à les discriminer spécifiquement, sans pour autant, à moins d'avoir les compétences d'un biologiste marin, pouvoir nommer leurs taxons respectifs. Le reste des particules semblant inertes est à coup sûr en partie composés de phytoplancton microscopique et de de bactéries agglutinées à de la matière organique partiellement dissoute. Pourquoi à coup sûr ? Tout simplement parce que le peu d'animalcules repérés à travers la loupe, du zooplancton, témoigne biologiquement de la présence de plancton. Imaginez que des récifalistes, obnubilés par la transparence de l'eau de leur aquarium et l'oligotrophie de leur écosystème récifal, qui n'en est en fait plus un, paniquent à l'idée d'apercevoir quelques particules en suspension dans leurs bacs ! Par contre, ces mêmes aquariophiles phobiques, n'hésiteront pas à ajouter des flacons de pseudo-planctons morts ou vivant proposés parfois dans le commerce. C'est à ni rien comprendre à cette philosophie aquariophile anti-écologique.
Il est impossible en vérité que ces particules vivantes polluent l'aquarium ( ou le problème est autre part ). Pourquoi ? Parce qu'elles sont à la base de la chaîne trophique de l'écosystème que doit constituer un aquarium digne de ce nom. Il ne peut y avoir trop de plancton vivant dans un aquarium peuplé ; il n'y en a jamais assez ! Au contraire, il est nécessaire d'en ajouter le plus régulièrement possible. Moi qui ai la chance de cultiver ( phytoplancton et bactéries ) et d'élever ( zooplancton ) du plancton, je peux constamment faire en sorte que, comme dans le milieu naturel, qu'une une neige planctonique, plus dense encore la nuit ( production de la macrofaune benthique ) enveloppe invisiblement à l'oeil nu mes coraux. Tout comme la poussière apparaît dans un rayon de soleil le plancton vivant se révèle dans le faisceau de la lampe led d'un portable projetée verticalement au dessus de mes aquariums éteints.