Combien de souches d'ensemencements bio ajouter dans l'aquarium ?
- Le 26/08/2017
Combien de souches d'ensemencement dois-je ajouter dans mon aquarium ?
S'il était exclusivement question d'écologie ma réponse à la question "Combien de souches d'ensemencement dois-je ajouter dans mon aquarium ?" serait immédiatement la suivante : Plus on en introduit mieux c'est ! Seulement, je suis juge et partie ( aquariologue et commerçant ) et formuler une telle réponse, sans nuance, peut être considéré comme une incitation à la consommation.
Il n'empêche qu'introduire deux souches d'ensemencement d'un même produit c'est mieux que d'en ajouter qu'une. Il est bien évident que 3 litres de sable vivant apporteront quantitativement plus de microfaune benthique et qualitativement plus de diversité spécifique dans un récifal que deux et à fortiori qu'une seule. Ce principe de probabilité va logiquement être applicable à tous les produits proposés sur la boutique Aquamicrofaune, en eau de mer comme en eau douce. Si nous reprenons par exemple notre questionnement sur la durée de la période de rodage ou de cyclage d'une aquarium il est tout aussi évident encore une fois que l'introduction de 3 litres de bactéries fraîches sur pouzzolane aura un impact biologique plus favorable que d'en ajouter qu'un seul. On peux étendre ce raisonnement à la microfaune libre ( "podes" et autres ).
Il n'est pas si facile que cela de déterminer précisément combien de souches d'ensemencement de tel ou tel produit Aquamicrofaune il faut par volume d'aquarium. Ce qui est certain c'est que quelle que soit la taille du bac, y compris s'il fait 3 mètres de long, une seule souche d'ensemencement d'un produit apportera le lot de diversité biologique qui le caractérise. En vérité, sur ce point précis, plutôt que de raisonner en terme de quantité, nous devons penser en terme de temps. En incluant le facteur temporel dans notre processus écologique nous parvenons à une logique implacable : Une "petite" souche d'ensemencement d'un litre de bactéries ou de microfaune mettra plus de temps à conquérir un aquarium de 500 litres qu'un nano ; d'autant plus si nous prenons en compte le critère "nombre de prédateurs".
Cette notion de temporalité nous conduit directement à un autre questionnement : Tous les combien de temps dois-je ajouter des souches d'ensemencement dans un aquarium ? Je suis désolé mais encore une fois je ne vais pas apporter une réponse claire du genre de celle que l'on trouve dans les rassurants protocoles qui accompagnent les produits d'ensemencement "biologique" industriels. Comment pourrais-je offrir une réponse sérieuse qui prendrait en compte l'ensemble des facteurs suivants, dont certains imprévisibles : Nombre de souches introduites au départ, volume du bac, volume du substrat à coloniser, nombre de sujets et d'espèces contenus dans un prélèvement, nombre et genre de prédateurs de microfaune et bactéries ( et oui il y en a plus que l'on croit ! ) dans le bac, refuge ou pas refuge, écumeur ou pas écumeur, paramètres bio-géo-chimiques du bac, acclimatation, conditions de transports du colis, etc. Non, décidément je ne peux raisonnablement vous répondre à ce sujet.
Alors, en conclusion, je vais donc apporter une réponse qui n'est pas très commerçante, du moins auprès des aquariophiles qui aiment les protocoles très précisément définis ; une réponse en revanche on ne peux plus honnête car elle correspond exactement à ma manière d'appréhender la maintenance aquariophile : Á vous de voir ! Á vous de "sentir" votre aquarium, de l'observer pour en apprécier le contenu biologique, selon des critères visuels ( microfaune détectables ) et intuitifs et/ou paramétriques ( état de santé général de l'aquarium ).
Je suis parfaitement conscient que mes produits ne présentent pas les garanties posologiques que peuvent offrir ceux en flacons ou en ampoules ( tant de ml ou de gouttes par volume ). Comment peut-il en être autrement ? Moi-même, à chaque prélèvement d'une souche d'ensemencement en microfaune pour eau de mer ou eau douce, je ne sais jamais assurément quelle en sera quantitativement ( nombres d'individus ) et qualitativement ( nombre d'espèces ) le contenu. Et c'est tant mieux !
C'est finalement cette particularité productive qui fait la singularité d'Aquamicrofaune et la distingue des "laboratoires" proposant des produits d'ensemencement biologique. Au risque de réduire mon champ d'attraction commerciale, j'affirme et revendique le fait d'être un petit "artisan bio" sur le marché aquariophile ; un "artisan bio" ayant des moyens et des outils de production à l'échelle de ses motivations aquariophiles !