Cyanobactéries et dynoflagellés en récifal, même combat ! 

    Je ne sais pas si cela durera toujours mais jusqu'à présent, soit depuis près de 40 ans de pratique en aquariophilie marine, je n'ai jamais été été comfronté à ce genre de catastrophe écologique. Je ne dis pas que jamais je n'ai vu ni des cyanobactéries ni des dinoflagellés se développer dans mes bacs mais juste qu'a aucun moment cela ne s'est transformé en véritable problème.Ces organismes se sont toujours uniquement développer dans de petites zones, souvent là où s'accumulent des sédiments détritiques, sur le sable et sur les roches. Mais jamais je n'ai connu une invasion mettant en péril les coraux. 

   Comme je l'ai souvent dit sur ce blog il y a une corrélation entre la colonisation des substrats par les cyanaobactéries et/ou les dinoflagellés et la qualité des populations de microorganismes détritivores constituées de meiofaune et microfaune. S'agissant de mon sujet d'étude et ma spécialité professionnelle j'ai toujours été bien placé pour disposer presque à volonté de ces précieuses petites bêtes. Et c'est probablement ce qui explique que j'ai été épargné par le problème de cyanobactéries et de dinoflagellés.

   Nous le savons, ces dernières se développent préférentiellement sur des substrats où stagnent des sédiments détritiques, autrement dit des particules organiques mal ou trop lentement décomposées. Le mauvais traitement de la matière détritique n'est peut-être pas la cause unique du problème de "cyano" et de "dino" mais s'en est assurément une des plus fréquentes. Lorsque la matière organique est correctement dégradée et transformée elle passe très rapidement du stade de particules à celui de dissolution. Elle ne forme donc pas dans ce cas de couche sédimentaire sur les substrat et ne profite donc pas aux cyanobactéries et dinoflagelés ; en tous cas pas en tant que support d'implantation.

   Ce n'est certainement pas un hasard si ces indésirables prospèrent plus généralement dans les aquariums marins depuis que l'on ne trouve plus sur le marché ( depuis environ 25 ans ) de pierres vivantes véritablement de qualité, comme celles autrefois directement importées par avion d'Asie du Sud-Est. Les récifalistes qui n'ont jamais connu cette période continue d'avoir comme idée que ce que l'on nomme à présent des pierres vivantes apportent à leurs bacs la microfaune dont nous parlons. En vérité, ces roches véhiculent essentiellement des bactéries et parfois de la macrofaune. On se retrouve avec de nombreux bacs récifaux démarrés sans meiofaune/microfaune ou si peu qu'elle est sans valeur qualitative et quantitative. Et pour peu que des poissons comme des synchiropus ou des labres soient introduits dans le bac, alors cette pauvre population initiale sera réduite à néant en quelques semaines.

   Ensemencer son bac en meiofaune/microfaune est une étape fondamentale pour le démarrage et l'évolution réussie d'un aquarium d'eau de mer. C'est en tous cas le meilleur moyen de prévenir les invasions de cyanobactéries ou de dinoglagellés. Si vous avez besoin de conseils pour le démarrage et la maintenance de votre aquarium d'eau de mer, n'hésitez pas à profiter de ce service de conseil en ligne gratuit.