méthode écosystémique aquamicrofaune
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Le bon et le mauvais récifaliste, c'est quoi la différence ?
- Le 16/01/2020
Le bon et le mauvais récifaliste, c'est quoi la différence ?
Le mauvais récifaliste y voit un corail ou un poisson ben il l'achète... le bon récifaliste lui y voit un corail ou un poisson ben il l'achète mais c'est pas pareil quoi... ( paraphrase du scetch des Inconnus "le bon et le mauvais chasseur" ).
Il n'est pas bien difficile de constater que l'aquariophilie marine est constituée de deux genres de praticiens absolument différents quant à leur appréhension intellectuelle ( pour ne pas dire spirituelle ) de l'aquarium récifal. Les temps ont changé et il devient insupportable pour les bons récifalistes de supporter et tolérer les mauvais récifalistes qui polluent commercialement, écologiquement et médiatiquement l'aquariophilie que nous aimons ! Ici on ne va pas parler du bon et du mauvais récifaliste sur le plan technique comme c'est le cas tout le temps par ailleurs mais du bon et du mauvais récifalistes appréhendés sur un plan plus humainement essentiel.
La beauté envoûtante de l'aquarium récifal
L'aquarium récifal domestique se doit d'être beau. Placé généralement dans une pièce de vie il s'impose par les couleurs extraordinaires des coraux et des poissons coralliens comme un élément mobilier d'une valeur esthétique indéniable. La beauté d'un bac récifal est telle qu'elle a envoûté trop de récifalistes et leur a fait oublier l'essentiel : L'aquarium est avant tout un moyen d'expression naturaliste. L'aquarium récifal est beau parce qu'il nous offre à chacun le loisir d'observer une parcelle de récif. Si petite soit-elle cette parcelle de récif en vitrine dans nos salons n'a d'intérêt culturel que si elle s'inscrit dans une conscience écologique. Le beau en lui-même est superficiel en aquariophilie. En perdant conscience de la naturalité de leurs aquariums les récifalistes envoûtés par l'esthétisme ont perdu écologiquement pied et se noient dans un milieu commercial qui ne cessent de toujours mieux maquiller la déesse beauté providentielle pour mieux retenir captif leurs adeptes consuméristes. Non seulement ces derniers consomment du récifal sans retenue mais ils contribuent sur les réseaux sociaux à entraîner les débutants récifalistes dans les méandres d'une aquariophilie dévoyée et irrespectueuse de la Nature, tant dans son expression domestique que sauvage.
La beauté enrichissante de l'aquarium récifal
L'aquarium récifal et les récifs sauvages sont deux faces de la même Nature. Le récifaliste qui considère les poissons, coraux et autres invertébrés comme de vulgaires objets décoratifs considère systématiquement de la même manière ces mêmes objets dans le milieu sauvage. Ce dont il a besoin en aquariophile c'est d'épater la galerie récifaliste. Et pour entretenir sans cesse sa course infernale et jamais satisfaite il doit renouveler sans cesse ses artifices ad hoc, en l'occurrence les poissons coralliens et les coraux. Alors, comme le chasseur de pierres précieuses qui fouille sans cesse le marché diamantaire à l'affût de la moindre pièce rare et esthétiquement claquante, il attend impatiemment les nouveaux arrivages des boutiques. Son bac n'étant pas extensible on pourrait penser que ce facteur soit pour lui limitant... Et bien non ! Le récifaliste non naturaliste gère "éco-logiquement" un bac récifal qui ne fonctionne pas durablement. Seuls quelques aquariophiles très expérimentés et surtout fortunés ont les moyens de se payer l'ensemble technologique que nécessite un aquarium récifal artificiellement assisté. Les autres, la très grande majorité, ne font que "bricoler" et, comme tout bricoleurs aux revenus financiers modestes, ils sont confrontés à des pannes de maintenances fréquentes et doivent donc changer très fréquemment des pièces défectueuses. le problème est que parmi ces pièces sont les poissons, les coraux et autres invertébrés.
Conclusion
Comment peut-on donc trouver beau un bac qui est en vérité un mouroir permanent pour poissons et coraux sauvages importés ? Car oui ces récifalistes consuméristes de vivant à outrance n'ont même pas la décence écologique d'acheter leurs coraux vivants et leurs poissons jetables dans des fermes de culture ou issus d'élevage. Il n'y a pas assez de choix d'espèces de poissons d'élevage et les coraux sont trop classiques dans les fermes, disent-ils. Mais n'est-il pas plus sage, quand on consomme du vivant jetable, de s'accommoder du moindre mal ? Tout cela n'est décidément pas beau à voir et entendre ! Que c'est moche comme raisonnement. Comme, soit dit en passant, sont tout aussi moches les commerçants qui profitent du marché de cette aquariophilie récifale dénaturée ! Le seul récifal véritablement beau est finalement celui du naturaliste ! Et les meileurs commerçants sont bien entendu ceux qui sont au service des récifalistes naturalistes ( de cela on reparlera particulièrement plus tard via l'Association des récifalistes écologiques et responsables ) !