Comment la microfaune se reproduit-elle dans un récifal ?

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Comment la microfaune se reproduit-elle dans un récifal ?

 

Par quel miracle, alors qu'aucun ajout de pierres vivantes ou de boutures de coraux n'a été fait depuis bien longtemps dans un récifal mâture, un tout petit exemplaire d'un organisme sessile, comme par exemple un escargot du genre Dandropoma ou une moule tropicale Perna viridis, apparaît-il à un bout de l'aquarium alors que ses "parents" sont fixés sur les roches à l'autre bout ? On sait sur ce blog que le processus de reproduction de la majorité des espèces composant la macrofaune implique une phase zooplanctonique : Les "parents" propulsent dans la colonne d'eau des centaines, voire des milliers de gamètes ou d'oeufs fécondés qui produiront des larves. Ces dernières, de taille microscopique, sont portées par le courant pendant une période d'une durée variable selon les espèces, avant que le temps pour elles soit venu de se fixer sur les roches, les vitres ou de pénétrer le sable.

Les probabilités qu'une de ces larves, à la totale merci des nombreux planctonophages peuplant nos aquariums, achève ce processus est infime. Cette probabilité est encore considérablement diminuée dans un récifal sur-écumé et micro-filtré. Que ce soit dans l'océan ou dans nos bacs toutes cesespèces de macrofaune-microfaune misent sur le nombre de gamètes ou d'oeufs émis lors de la reproduction. L'objectif productif de mon élevage spécifique est bien entendu d'éliminer au possible les facteurs défavorables à la survie du zooplancton afin de prélever des échantillons les plus concentrés et les plus diversifiés possibles. Ainsi, un seul prélevement de l'eau de mes bacs terminaux, chargés de zooplancton, contient infiniment plus de gamètes, d'oeufs et de larves d'espèces diverses que peut en produire le plus productif des refuges à microfaune.   

Il y a des signes qui ne trompent pas ! Lorsque j'ajoute volontairement en pleine lumière un prélèvement de microfaune zooplanctonique dans mes bacs peuplés, je vois immédiatement les principaux poissons planctonophages ( les Pomacentridés ) s'agiter en tout sens comme lors d'une distribution de nourriture classique. Je ne parviens bien entendu pas à voir à l'oeil nu ce qu'ils mangent mais leurs coups de têtes caractéristiques trahissent leur occupation. Je sais parfaitement qu'ainsi distribué cet ajout a surtout valeur de nourriture vivante de haute qualité nutritive et physiologiquement adaptée ( taille ) au régime alimentaire naturel de ces poissons. C'est ce même type de nourriture "invisible" qu'aiment "picorer" les Synchiropus et espèces apparentées. Lorsque j'ajoute cette même microfaune zooplanctonique le soir après l'extinction des feux, il n'y a guère que les Pterapogon kauderni, aux moeurs crépusculaires, et les coraux qui en profitent. Dès lors, je peux dès le lendemain matin constater que de nombreux minuscules copépodes ( phase zooplanctonique très courte ) sont "collés" aux vitres. Je sais aussi par expérience que ce que je vois ne constitue qu'une infime partie des larves de zooplancton que le brassage a projeté pendant la nuit sur et dans le substrat et que les semaines suivantes réserveront à ma curiosité naturaliste, de bonnes surprises !    

 

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