Le refuge à microfaune optimal en récifal
- Le 19/04/2017
- Dans La microfaune en aquarium récifal
Le refuge à microfaune optimal en récifal
Le refuge optimal en aquariophilie récifal n'existe pas ! Cette affirmation peut vous apparaître a-priori quelque peu brutale, et pourtant vous allez très rapidement comprendre pourquoi. D'abord, il est important que vous sachiez qui est qui entre la microfaune et la macrofaune . Qu'est-ce qu'un refuge à microfaune sinon une extention volumétrique de l'aquarium principal dont l'objectif premier est de protéger ses petits pensionnaires de la voracité de leurs prédateurs. Il ne fait aucun doute que les algues inférieures et supérieures que l'on laisse se développer dans un refuge contribue nutritivement à favoriser le développement de la population de macrofaune ; cette dernière, en se reproduisant produit une certaine somme de microfaune censée alimenter continuellement l'aquarium peuplé.
Beaucoup de récifalistes qui héberge un ou plusieurs dragonnets, comme le poisson mandarin Synchiropus splendidus comptent sur la production de leurs refuges pour apporter la microfaune nécessaire à leur maintenance dans de bonnes conditions. Pourtant, on peut malheureusement constater que la quantité de microfaune issue d'un refuge est bien insuffisante pour un poisson qui passe tout son temps diurne à la picorer. Quant aux dragonnets qui semblent accepter une nourriture de substitution, y compris vivante, on ne sait que trop que cette dernière, trop pauvre spécifiquement, ne leur convient pas diétiquement. Si parfois, même le plus délicat d'entre-eux sur ce point,le Synchiropus splendidus, peut ainsi survivre longtemps, il ne s'agit pas là d'une bonne manière d'appréhender la maintenance de poissons d'eau de mer dans nos aquariums.
Le problème du refuge à microfaune est précisément qu'il en est un ! Alimenté par le bac principal en eau plus ou moins oligothrophe, il ne présente évidemment pasla richesse nutritive qui caractérise le milieu de vie de la microfaune récifale. Lorsque sur le récif cette microfaune remonte, sous forme de zooplancton, des profondeurs pour alimenter les poissons, coraux et autres invertébrés, elle est isolée, donc épurée, de l'eau chargée organiquement de sa niche écologique originelle. Et quand bien même une tempête vient soulever les sédiments en même temps qu'elle, la dynamique hydraulique océanographique la disperse continuellement. Aucune association aquarium principal-refuge n'est techniquement capable de reproduire ces phénomènes naturels.
Alors, on se contentera de la fonction protectrice des refuge pour espérer augmenter la microfaune de son bac. Mes bacs d'élevage intensif de microfaune ne sont pas des refuges mais de véritables petits aquariums autonomes reconstituant le plus fidèlement possible la niche écologique naturelle de la microfaune. Sans souffrir d'eutrophisation, l'eau de mes élevages est naturellement légérementeutrophe. Cette condition est ce qui différencie fondamentalement un refuge et sa production de microfaune très limitée quantitativement et qualitativement ( en nombre d'espèces ) d'un bac spécifique d'élevage intensive de microfaune biodiversifiée !
Halte copyright ! Ne dites pas que vous ne le saviez pas