La véritable méthode récifale berlinoise pour les nuls
- Le 11/01/2019
La véritable méthode récifale berlinoise pour les nuls
"Je puis affirmer que tout était réduit à l’essentiel, pas de superflu ni technologie d’avant-garde". C'est ainsi que Jean-Jacques Eckert parle de la maintenance récifale de Peter Wilkens, l'un des principaux, sinon le principal concepteur de la méthode berlinoise. Jamais, ni dans ces différents ouvrages ni dans la présentation de ces propres bacs récifaux il n'a été question "d'usines à gaz" telles que l'on peut voir sur les vidéos de youtubeurs qui prétendent donner des leçons de maintenance.
La méthode berlinoise à la sauce industrielle
Sur le plan écologique Il ne subsiste absolument plus rien de la méthode berlinoise dans la méthode "usine à gaz" que les industriels ont développé à partir des années 1990 pour vendre le maximum de matériel et produits additifs aux aquariophiles marins naïfs. Aujourd'hui, les industriels n'ont même plus besoin de faire de gros efforts pour promouvoir leurs produits high tech car des "gogos" du récifal s'en chargent pour quelques "pouces bleus" sur facebook, des vues sur Youtube et, pour certains, des petits cadeaux de la part de commerçants. Tout cela pourrait apparaître comme anecdotique si les animaux ( poissons, coraux et autres invertébrés ) ne faisaient les frais de cette mascarade récifale mercantile écologiquement inconsciente.
La méthode berlinoise qui se fait belle pour la photo
La véritable méthode berlinoise originelle, celle qui a permis une maintenance sans problème des coraux et notamment des coraux durs c'est cela : Un aquarium avec du sable vivant et des pierres vivantes ( plus la peine de les exporter aujourd'hui ) constituant des niches écologiques pour une riche population de micro-organismes détritivores et décomposeurs et un petit écumeur pour alléger un peu le travail biologique de ces derniers ( à cause de la surpopulation piscicole et en coraux ). Sauf pour les consuméristes irresponsables "full sps sinon rien" qui mesurent la qualité d'un aquarium uniquement à son aspect bling-bling et au nombre de "j'aime" récoltés sous la photo du bac sur les réseaux sociaux. il suffit en vérité, comme le faisait Peter Wilkens, qui en a inventé le principe, d'ajouter tout simplement de l'eau de chaux dans un récifal pour maintenir un taux de calcium, de kh et de ph viable pour tous les habitants du bac. Pas besoin de se ruiner en supplémentation et de "se prendre la tête" avec des protocoles tarabiscotés pour faire genre scientifique. Et puis n'oublions pas non plus que les changements d'eau préparées avec des sels synthétiques apportent largement tous les autres éléments indispensables à la vie marine.
La véritable méthode berlinoise est écosystémique
Inutile ici de s'étendre en détail sur la méthode berlinoise car tout en est déjà dit et pédagogiquement accessible sur les réseaux sociaux. Il faut juste en fait consulter les sources d'information récentes en retirant toutes les informations mensongères ( publicité déguisées ou non ) ou infondées ( ignorance ) sur la nécessité d'employer du matériel d'épuration high tech et des intrants ( supplémentations chimiques, poudres nourrissantes pour coraux, phytoplancton vivant-mort en flacon, bactéries "magiques" en ampoules, etc. ), enfin bref, il faut "nettoyer au karcher" de l'aquariologie sérieuse tout ce qui n'est en rien constitutif de la méthode berlinoise originelle ; cette dernière fonctionnant plus que parfaitement telle qu'elle est ! Tout comme d'ailleurs fonctionnent parfaitement les autres méthodes récifales écologiquement raisonnables et raisonnées ( jaubert, DSB, mixtes, etc ). Répétons-le une fois de plus, la méthode écosystémique conceptualisée sur ce blog par Aquamicrofaune ne s'oppose absolument pas à la méthode berlinoise comme un certain réseau d'influence récifal veut le faire croire sur les réseaux sociaux mais résolument et vigoureusement à la méthode "usine à gaz" qui déshonore l'Aquariophilie !
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