Récifal naturel et écumeur, une question de logique écologique
- Le 22/03/2018
Récifal naturel et écumeur, une question de logique écologique
Les conseils écologiques prodigués par Aquamicrofaune sont parfois interprété de manière extrême et il est bon de préciser ce qui suit :
L'écumeur n'est en aucun cas incompatible avec un récifal écosystémique ( "naturel" dira-t-on vulgairement ), ce qui l'est c'est en revanche c'est le sur-écumage !
Il n'est pas question de se priver d'un écumeur par pur militantisme low-tech ; c'est seulement et uniquement la logique écologique qui doit s'imposer dans la décision d'écumer ou pas son bac. Les méthodes berlinoises, jaubert et DSB ont en commun de faire reposer naturellement l'épuration de l'écosystème sur les micro-détritivores ( microfaune et bactéries ). Ces derniers ont pour niches écologiques préférentielles les pierres vivantes et/ou le lit de sable épais.
Partant de ce principe, il apparaît écologiquement absurde de priver les agents épurateurs vivants de travail et de nourriture. Il est bien évident qu'un écumeur surpuissant, qui a pour objectif de détourner un maximum de matière organique de la chaîne trophique, réduit considérablement, pour ne pas dire l'extermine, la population de micro-organismes utiles. Et ce ne sont certainement pas les grosses bébêtes visibles à l’œil nu que l'on ajoutent dans un refuge qui vont combler ce défaut écologique !
Pour les bactéries privés de carburant, certains ont pris l'habitude de compenser le défaut écologique occasionné par le sur-écumage par l'ajout régulier de source de carbone, comme le sucre par exemple. Or,dans un bac non sur-écumé la matière organique, comme dans la Nature, offre normalement le carbone nécessaire à l'activité bactérienne.
Alors oui, vous pouvez profiter du travail d'un écumeur dans un récifal... à condition que son oeuvre soi supplétive et non principale ! Encore une fois il s'agit tout simplement de logique écologique basique.