Amphiprion ocellaris

Amphiprion ocellaris

( poisson clown à trois bandes )

 

File:Amphiprion ocellaris (1).jpg

Crédit photo : Przemek Pietrak [CC BY-SA 3.0 (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)]

Que diriez-vous de la maintenance d'Amphiprion ocellaris en récifal ? 

- Chaque récifaliste, à conditions de s'enregistrez sur ce site, maintenant ou ayant maintenu cette espèce dans son bac peut témoigner librement de son expérience ( conditions de maintenance, cohabitation, comportement, histoire, conseils... ).

- Le but de ces fiches est de constituer une banques de données empiriques complétant celles, théoriques, des habituelles fiches poissons que l'on trouve sur le net ou dans les livres.

Attention, il ne s'agit pas d'un espace d'échanges "questions/réponses", comme dans les groupes ou les forums, mais d'un espace de témoignages figés non polémiques ( on ne critique ni ne répond pas aux commentaires précédents ! ). Les commentaires ne respectant pas le principe de cet espace seront supprimés.    

À vos commentaires et conseils 

Date de dernière mise à jour : 24/12/2019

Commentaires

  • Stomias
    • 1. Stomias Le 10/08/2023

    <°))))< Maintenance des Amphiprions Ocellaris en bac d'eau de mer récifal, en maintenance Méthode Jaubert * >((((°>

    1 – Contenant – contenu

    Ce qui suit concerne une étude sur les conditions de maintenance de l’espèce Amphiprion ocellaris en aquarium récifal, aquarium géré par la méthode brevetée du Pr Jaubert, dépôt du brevet le 6 février 1989*.

    L’étude se fait sur quatre amphiprions ocellaris, tous les sujets sont issus d’élevages et de deux endroits différents. L’achat s’est fait en boutique animalerie en ligne, par mes soins, pour les deux premiers, les deux autres en animalerie locale par leur ancien propriétaire.

    Les deux premiers amphiprions ocellaris avaient une taille de 2,5cm à l’achat, pour un âge estimé à 3 mois et demi.

    Les deux amphiprions ocellaris adultes, ont été achetés en animalerie, même taille - même âge, et maintenus pendant 4 ans par leur ancien propriétaire, la femelle de 9/10 cm et le mâle (1/4 plus petit), soit 7/7,5 cm.

    L’aquarium qui a accueilli les différents amphiprions ocellaris, est un bac récifal de 70x40x40 pour un volume net d’eau de 70 litres. Ce bac est entretenu par un système de filtration biologique, développé par le Pr Jean Jaubert. C’est donc un bac récifal captif naturel, qui a servi de lieu de vie à mes poissons, et dans lequel ils vivent toujours actuellement.

    J’ai attendu que le bac est une certaine maturité, et qu’il soit assez peuplé de coraux, pour introduire mes premiers amphiprions ocellaris. La réussite d’une bonne acclimatation de nouveaux animaux introduits, hormis l’acclimatation paramétrique, repose également sur l’environnement dans lequel ils vont devoir vivre.

    Fini le temps où l’on mettait un poisson rouge dans un bocal avec des cailloux de couleur et une plante en plastique. Alors que ce dernier aurait accepté avec plaisir un bac de cent litres avec du sable naturel et des plantes à profusion.

    C’est donc 11 mois après son lancement, que les premiers poissons ont été introduits. N’oublions pas que le système de maintenance est naturel (Jaubert), donc plus long pour atteindre un équilibre biogéochimique stable.

    2 - Symbiose anémone / amphiprion ocellaris

    J’ai installée, en plus des nombreux coraux mous (tels que Rhodactis, Discosoma, Sinularia, Lobophyton, Xénia et autre Pachyclavularia), une anémone Entacmaea quadricolor, car c’est une des seules qui ne demandent pas un espace trop important dans un aquarium, alors que celles citées ci-après, peuvent se développer et envahir un aquarium. Certaines peuvent atteindre un mètre de circonférence, et détruire tout ce qui l’entoure pour pouvoir s’épanouir.
    Malgré l’installation d’anémones (plusieurs spécimens présents après reproduction par division), les amphiprions ocellaris juvéniles ne les ont pas choisi comme hôte. Il faut dire que l’anémone de type Entacmaea quadricolor n’est pas l’anémone qui vit dans le secteur géographique de l’espèce Amphiprion ocellaris. L’anémone qui vit dans sa zone géographique naturelle de répartition de l'espèce Amphiprion ocellaris, est l’anémone Heteractis magnifica, Stichodactyla gigantea et Stichodactyla mertensii. C’est pour une de ces raisons que les amphiprions ocellaris ne font pas automatiquement la symbiose avec l’anémone Entacmaea quadricolor.

    Ils choisissent un corail de substitution qui ressemble à leur anémone naturelle, comme des coraux à long polypes qui ressemble à l’anémone Heteractis, ou des coraux à polypes courts qui ressemblent au genre Stichodactyla.
    Ne nous arrêtons pas sur certaines affirmations infondées, que les poissons d’élevage, n’ayant jamais été au contact d’une anémone, ne pouvait en aucun cas faire la symbiose en aquarium, ce qui est absolument faux. Qu’ils soient sauvages ou d’élevage, la symbiose des amphiprions ocellaris est génétique. Ne soyez donc pas frustrés si vos pensionnaires refusent votre anémone, seul le temps et l’environnement leur permettra de trouver leur hôte de substitution, si leur hôte naturel est absent du bac. L’anémone Entacmaea quadricolor faisant partie des hôtes de substitution.

    Si les juvéniles n’ont jamais fait la symbiose dans mon bac, le couple d’amphiprions ocellaris adultes (4 ans) ne l’avait pas réalisé non plus chez l’aquariophile qui les maintenait avant leur arrivée chez moi, alors que des anémones Entacmaea quadricolor étaient présentes dans son bac. Il a fallu presque quatre mois, pour que mes Amphiprion ocellaris, avant de tenter une approche avec l’anémone Entacmaea quadricolor. C’est lors de leur cinquième ponte que le couple a décidé, sur invitation du mâle, a déposé ses œufs sous l’anémone, juste à son pied. Avant ce fait, il n’y avait que le mâle qui s’était « frotté » furtivement à l’anémone, puis plus fortement jusqu’à lui téter le bout de ses tentacules et la mordiller, la femelle n’y faisant que de brèves visites.
    Le couple a, à ce jour, adopté les anémones Entacmaea Quadricolor comme hôte, cette adoption aura durée presque 5 mois. Mais comme ce couple est adulte, je ne peux pas, sans les avoir observé, savoir combien de temps auraient mis de jeunes Amphiprion ocellaris et, encore moins, faire de comparaison.

    3 – Comportement social

    Dans le cadre de mon projet et de mes observations, j’ai pu constaté ceci :

    Comme les deux spécimens, acquis en boutique VPC, sont issus d’un élevage, leur adaptation à leur nouvel environnement peut prendre plus ou moins de temps. En élevage, ces derniers vivent dans des bacs en groupe de plusieurs individus, et sont confrontés par conséquent à une hiérarchie noyée dans la masse dont aucun, de par leur taille et leur âge, ne peut se détacher du groupe et devenir un sujet dominant.
    Quelques semaines après l’introduction des deux amphiprions ocellaris juvéniles, âgés approximativement de quatre mois, l’un des deux a pris l’ascendant sur le deuxième. Se retrouvant seulement à deux dans un bac, un début de hiérarchisation s’est donc installé. Un processus de soumission s’est déroulé avec quelques heurts sans gravité, de la part du plus « grand » sur le plus «petit » des deux amphiprions. Je mets les deux cas entre guillemets, car leur différence de taille reste encore insignifiante.

    Les deux amphiprions ocellaris juvéniles ont continué leur rituel d’intimidation mutuelle, sans qu’aucun des deux ne domine le second. Mais leur comportement a changé lors de l’introduction d’un couple d’amphiprions ocellaris adulte, âgé de quatre ans environ, et de respectivement 7/7,5 cm pour le mâle et 9/10cm pour la femelle.

    Les deux amphiprions ocellaris adultes, se sont peu préoccupés des deux juvéniles à leur arrivée, plus attentifs à leur nouvel environnement je pense, les juvéniles restant à distance de ces nouveaux arrivants. C’est seulement le lendemain que les quatre amphiprions ocellaris ont fait connaissance. Les juvéniles sont allés à la rencontre des deux adultes, ces derniers n’ont montré aucun signe d’animosité envers les juvéniles. Après quelques jours de cohabitation, le groupe s’est formé, la hiérarchie s’est installée et tout s’est déroulé sans encombre. Les deux juvéniles ayant été acceptés par les adultes au sein de ce groupe ainsi formé.

    A peu près deux mois après leur arrivée, le couple Amphiprion ocellaris adulte s’est montré quelque peu agressif envers les juvéniles (surtout la femelle) sans heurt mais avec fermeté, et ce, lorsque le couvain de la deuxième ponte est arrivée à son extinction. C’est à ce moment là que la femelle a commencé à repousser les juvéniles, ce qui a eu pour effet de déstabiliser le groupe. La conséquence a été le harcèlement du plus petit des Amphiprion ocellaris juvéniles. J’ai donc du me séparer des deux juvéniles pour ne garder que le couple adultes, et éviter une « guerre » territoriale, n’ayant pas le volume adéquat pour conserver les quatre sujets dans de bonne condition de vie et de sécurité.

    4 – Comportement reproductif des ocellaris

    Le couple Amphiprion ocellaris adulte a réalisé 6 pontes en l’espace de 4 mois à peine, entre mi-novembre 2022 et première quinzaine de mars 2023. Aucun des couvains n’a donné de résultats finals positifs. Par contre, des larves viables sont sorties des couvains, mais n’ont pas survécu dans le grand bac, pas plus que dans la nurserie dont quelques spécimens avaient été transférés. Comme je ne suis pas assez équipé pour assurer un suivi correct de l'évolution des larves, je suis conscient que toutes les tentatives se solderont par un échec.

    Lors des pontes, le couple nettoie scrupuleusement un emplacement, généralement sur une roche, de préférence au pied de son anémone hôte. Il peut choisir tout support pour la ponte, certains vont même le faire sur une vitre. Après la ponte, qui se déroule généralement en fin de journée, c’est le mâle qui s’occupera, la plupart du temps, de la bonne santé et de la bonne tenue du couvain. Il va enlever tous les œufs non fécondés, et va les ventiler jusqu’à l’éclosion des larves. La femelle ne s’occupe que peu du couvain, elle assure la protection autour du couvain, et repousse tout intrus passant ou s’aventurant à proximité du nid. Elle ne regarde pas la taille de l’intrus, mes doigts s’en souviennent. Une fois le couvain vide, le mâle nettoie l’emplacement et plus aucune poche ne subsiste, la place est nette!

    La période de ponte, en ce qui concerne mon couple, a été de quelques mois, plus de ponte de mi-mars 2023, jusqu’à ce jour de mi-août 2023, fin de rédaction de ce petit récit récifaliste.
    Aucun changement dans le régime alimentaire n’a eu lieu durant le déroulement de cette expérience, soit nourriture congelée (artémias, cyclops) , plus nourriture vivante du bac, et ce, à volonté.

    5 – En conclusion

    Je fais ici un résumé de mon expérience personnelle sur la maintenance des amphiprions ocellaris, ce qui n’est en aucun cas une certitude gravée dans le marbre, car chaque poisson et chaque bac ayant ses spécificités propres, et chaque aquariophile son expérience personnelle.
    Cette expérience de 11 mois m’a permis de connaître un peu mieux cette espèce, mais aussi d’étudier plus précisément l’environnement dans lequel ces amphiprions ocellaris ont vécu et vivent encore aujourd'hui, le plus longtemps possible je l’espère. Je continue de prendre des notes le plus souvent possible, en détaillant leur contenu le plus précisément.

    Cette expérience s’est déroulée en bac spécifique, en maintenance naturelle selon la méthode du Pr Jean Jaubert. Tous les animaux sont issus de l’élevage, qu’il s’agisse de poissons, coraux, anémones, et autres animaux décomposeurs qui ont servi à ensemencer et coloniser les roches et le sable, ces derniers étant également issus d’extraction et de fabrication écoresponsable.

    Pourquoi avoir choisi ce volume? L' espèce Amphiprion ocellaris vit toujours à proximité de son anémone hôte, pour y trouver refuge en cas de danger, et s'en éloigne que très rarement. Un grand espace de nage n'est donc pas nécessaire pour cette espèce, un environnement rocheux bien peuplé de coraux sert à la rassurer. Même si le volume est restreint, veiller cependant à la bonne qualité de son eau.

    J’ai écris ceci pour faire part, aux futurs aquariophiles désireux de maintenir ce petit poisson fort intéressant, de mon expérience sur cette espèce en bac spécifique, et apporter quelques points de repère.
    Pour ceux qui me connaissent, ils savent que je ne fais pas d'aquariophile pour le visuel, et encore moins pour la notoriété. J'ai toujours œuvré pour l'aquariophilie naturelle, dans le pur respect des animaux et de leur environnement. C'est pour cela que je n'ai utilisé aucun produit chimique pour cette expérience, pas plus que pour l'ensemble de mon parcours aquariophile. Raison pour laquelle j'ai choisi la méthode du Pr Jean Jaubert, les produits Aquamicrofaune, l'achat d'animaux d'élevage et de particuliers, ainsi que des matériaux issus de la filière écoresponsable.

    Sachez enfin, que rien ne remplace la patience, ce dont nous avons le plus besoin en aquariophilie, pour que notre passion ne se transforme pas en désillusion.

    Patrice Bourgeois

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