Créer et maintenir un aquarium d'eau de mer ( récifal )

   A partir des années 2000 environ, la "masse" aquariophile s'était ruée sur le récifal sans intelligence, juste pour faire comme les autres ( effet de mode mimétique ). Il s'agissait alors de créer des aquariums marins pour faire beau dans le salon et "faire le beau" devant les autres. Ce fut donc la période des bacs "usines à gaz" fonctionnant bien plus comme des machines technologiques artificielles que des écosystèmes captifs naturels. Les poissons, coraux et autres invertébrés pris en otage par ses gardiens de ménageries aquatiques étaient alors vendus à des prix relativement bas. La populace moutonnière pouvait donc se permettre de remplacer les pauvres animaux sacrifiés au fur et à mesure de leurs morts programmées. Ainsi leurs aquariums vitrines restaient toujours esthétiquement présentables au public. Ce fut l'ère du "bling bling" récifal. Quand on voit les vestiges médiatiques de cette époque, avec ses récifalistes posant fièrement devant leurs bacs-vitrines aseptisés, on se dit que les temps changent parfois pour le meilleur ! 

   Cette mascarade pseudo-aquariophile aurait peut-être continué encore longtemps si l'augmentation des charges énergétiques domestiques et de production ( marché aquariophile fournisseur ) n'avait naturellement ( au sens darwinien pourrait-on dire ) fait son oeuvre évolutive et salutaire. Quasiment tous les pseudo-récifalistes " usine à gaz " ont alors logiquement jeté l'éponge. Certains ( les plus à l'aise financièrement ) ce sont désespérement accrochés à leurs bacs pour continuer d'exister socialement. Beaucoup se sont reconvertis en influenceurs commerciaux abusant les néophytes en mal de conseils. C'était le bon vieux temps affirment-ils dans leurs vidéos communautaristes et nostalgiques. Tout dépend pour qui ?  C'était en vérité le temps où les aquariophiles minoritaires ne partageant pas leur méthodologie "usine à gaz" étaient ouvertement insultés d'hérétiques. C'était le temps de l'inquisition récifale où l'on se moquait et banissait les pauvres novices qui exposaient leurs projets d'aquariums "écosystémiques". Parait-il qu'il reste encore quelques petits inquisiteurs ça et là. Nous pouvons aujourd'hui en rire et passer notre chemin avec compassion ! 

   A present, ces récifalistes d'un âge obscurantiste vendent leurs bacs et vont valoir ces ventes comme argument contre la pérennité de l'aquariophilie récifale , Avant de "mourrir" les déchus hurlent leur agonie en prédisant  la fin de notre passion, croyant que sans eux et leur grande expertise sectaire rien ne peut subsister. En vérité, à moins qu'ils se soient lachement détournés du "milieu" pour ne pas voir à quel point leur orgueil était mal placé, ils n'ont plus que les yeux pour pleurer... Pour pleurer une aquariophilie récifale qui non seulement n'est pas morte mais qui plus est se porte bien mieux sans eux. Qui suis-je pour me permetttre une telle affirmation ? Je suis juste un petit artisan aquariologue qui constate factuellement, au regard des ventes de ses produits, que le nombre de nouveaux bacs récifaux n'a pas significativement diminué. L'aquariophilie récifale se porte très bien et j'en suis le témoin de terrain.